Les ressortissants assujettis au programme d’exemption de visa et souhaitant se rendre aux États-Unis doivent obtenir l’autorisation esta. Cette autorisation est disponible en ligne. Mais depuis le 20 décembre 2016, on note l’apparition de deux cases dans le formulaire en ligne.

Outre les différentes informations, dont le nom, prénom, adresse… les demandeurs de l’ESTA doivent désormais renseigner leurs réseaux sociaux. Vous aurez alors à choisir entre les différentes propositions. Notez que ce projet remonte à août et il avait fait débat auprès des défenseurs de la vie privée, opérateurs de services en ligne…

Le terrorisme, la principale raison de cet ajout

Tous les acteurs concernés par cette mesure ont d’ailleurs pointé du doigt l’effet que cela aurait sur d’autres pays. De nombreuses associations de défense des libertés ont donné leur avis par rapport à ces changements et ont indiqué que ce programme allait nuire à la liberté d’expression et à la vie privée individuelle.

Par ailleurs, l’ONG Access Now a souligné que d’un point de vue technique, le choix de remplir ces renseignements était volontaire, mais que toutes les procédures pour entrer aux USA est étrange. Malgré toutes les tentatives pour essayer d’abroger ce projet de loi, l’autorité américaine a validé ce dispositif. Le principal argument pour la mise en application de cette loi est le terrorisme.

San Bernardino, à l’origine de ce changement

Ces différentes initiatives ont été prises après la tuerie qui a eu lieu à San Bernardino en décembre 2015. Ce massacre affiche un bilan important avec 21 blessées et 14 morts. Deux ressortissants de l’État islamique, dont Syed Rizwan Farrok et sa femme Tashfeen Malik sont à l’origine de cette tuerie.

Le New York Times a ensuite révélé le 12 décembre que malgré 3 contrôles minutieux, lors de son entrée aux États-Unis en 2014 et lors de sa demande de carte verte, l’administration américaine n’aurait pas contrôlé les réseaux sociaux des deux terroristes.

À partir de là, les autorités américaines ont décidé de renforcer le contrôle des voyageurs en demandant leur identifiant sur les réseaux sociaux.